Hallux Valgus

Hallux Valgus
L’hallux valgus (communément appelé « oignon ») correspond à une déformation du «gros orteil» ou « hallux », s’inclinant vers les orteils latéraux (vers l’extérieur, en « valgus »). Cette déformation génère une bosse sur la partie médiale du pied.
Elle est à l’origine de phénomènes douloureux et d’une gêne au chaussage.
Il s’agit de la déformation la plus fréquente du gros orteil. Elle atteint préférentiellement les femmes, parfois dès le plus jeune âge. On ne connaît pas réellement les causes de cette déformation mais l’origine héréditaire et s’accentuant dans le temps, semble la plus vraisemblable.

Le diagnostic

Le diagnostic est clinique, l’articulation est déformée, les mobilités sont limitées et douloureuses.
Les radiographies du pied en charge confirment le diagnostic.
D’autres examens peuvent parfois être demandés en complément.
Les traitements médicaux (non chirurgicaux)
Antidouleur ou anti-inflammatoires, pour soigner les douleurs.
Kinésithérapie, en début d’évolution, pour garder une souplesse de l’articulation.
Injections intra-articulaires.
Semelle orthopédique ou l’adaptation d’un chaussage plus large et à semelle rigide.

Le traitement chirurgical

Il est proposé après échec des traitements médicaux ou d’emblée en fonction de votre évolution.
La chirurgie a pour but de corriger la déformation de votre orteil : l’intervention permet d’éliminer la « bosse », ré-axer votre premier orteil en intervenant sur les os, les tendons et les ligaments.
Le choix de la technique employée dépend de l’importance de votre déformation, de l’existence d’une arthrose ou non, de votre âge.
Le plus souvent possible, la correction de la déformation se fera par des gestes osseux et des parties molles en conservant les mobilités articulaires de l’articulation métatarso-phalangienne.
Dans d’autres cas, Il faudra réaliser un « blocage » définitif de l’articulation arthrosique : l’arthrodèse métatarso-phalangienne. La déformation articulaire est ainsi corrigée de manière efficace et durable ; la douleur disparaît par résection de l’articulation douloureuse. Ce blocage s’effectue dans une position qui vous est propre, en fonction de la morphologie de votre pied ou de votre mode de chaussage notamment.

L’hospitalisation

Votre hospitalisation sera probablement d’une nuit après l’intervention.
Le post opératoire
La douleur : après l’hospitalisation, le retour à la maison est organisé avec des antalgiques simples à prendre de façon régulière pendant les premiers jours.
Des injections d’anticoagulants peuvent également vous être prescrits fonction de votre état de santé et de l’importance de l’intervention.
Repos stricts au domicile les trois premières semaines. La marche est généralement autorisée directement avec chaussure post-opératoire pendant les 4 à 8 semaines suivant l’intervention. Ainsi et en général, vous serez autonome dans les activités quotidiennes de votre domicile, mais la conduite automobile ou les activités sportives ne sont pas autorisée au début.
En fonction de votre chirurgie et de l’intervention réalisée, des soins de pansement pourront vous être prescrits.
L’œdème post opératoire
L’œdème post opératoire est habituel en chirurgie du pied, et n’est pas une complication. Il vous faudra surélever le pied et mobiliser vos orteils en vous aidant des doigts plusieurs fois par jour.
Ce que je peux attendre de l’intervention
Le but de l’opération est une diminution des phénomènes douloureux, le retour à une marche normale dans un chaussage habituel. A 8 semaines post-opératoires un chaussage large et confortable est généralement repris, adapté à l’évolution de votre pied. Un chaussage plus fin est possible, en fonction de votre cas, après plusieurs mois. Une activité sportive légère (natation, vélo d’appartement,..) est possible à partir de la 8ème semaine post-opératoire. Des sports plus contraignants (footing, randonnées, steps, tennis,…) sont possibles après 3 mois post-opératoires.
Les risques
Malgré les compétences de votre chirurgien et de l’équipe qui vous prend en charge, tout traitement comporte malheureusement une part d’échec. Cet échec peut aller de la réapparition des symptômes à leur aggravation ou à d’autres risques plus importants. Ces risques peuvent être le fait du hasard, de la malchance, mais peuvent aussi être favorisés par des problèmes de santé qui vous sont propres (connus ou non, locaux ou généraux). Il est impossible de vous présenter ici toutes les complications possibles, les complications les plus fréquentes vous ont été expliquée par votre chirurgien en consultation.
Si vous souhaitez plus de détails sur la pathologie, le traitement ou les complications, je vous invite à consulter la fiche d’information complète sur le SITE de l’AFCP avec le lien ci-dessous :
http://membres.afcp.com.fr/medias/fiches/hallux-valgus-AFCP.pdf

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